Fernand Dumont

FERNAND DUMONT (1927-1997)

Fernand Dumont est né en 1927, à Montmorency. Après l’obtention d’un baccalauréat ès arts au Petit Séminaire de Québec et d’une maîtrise en sciences sociales à l’Université Laval, il a fait un doctorat en sociologie à la Sorbonne (Paris). En 1955, il est devenu professeur à l’Université Laval. Il a soutenu une deuxième thèse portant sur la théologie en 1987 dans ce même établissement.

BIOGRAPHIE COMPLÈTE

Cet intellectuel québécois de réputation internationale a signé plus de vingt ouvrages ainsi que de nombreux articles et entrevues aussi publiés à l’étranger. Au début des années soixante-dix, il a présidé la Commission sur les laïcs et l’Église, et a participé en 1978 à l’élaboration de la politique de développement culturel du Québec, dont le Livre blanc donnera naissance à la loi 101. Également président fondateur de l’Institut québécois de recherche sur la culture, directeur de l’Institut supérieur des sciences humaines, il a été nommé, à l’École des hautes études de Paris, directeur d’études associé (1965). Il a fait partie du conseil scientifique de l’Association des universités francophones (AUPELF), ainsi que du Conseil de direction de la Chaire sur la culture française en Amérique. L’Université du Québec, l’Université de Sherbrooke et l’Université de Paris lui ont décerné un doctorat honoris causa.

Fernand Dumont a été cofondateur de la revue Recherches sociographiques. Il a dirigé Question de culture, ainsi que les collections « Sciences de l’homme et humanisme » chez HMH et « Histoire et sociologie de la culture » aux Presses de l’Université Laval. Animateur scientifique, professeur émérite et intellectuel engagé, il a reçu le titre d’officier de l’Ordre national du Québec en 1992. Ses essais lui ont valu des prix prestigieux. Le prix du Gouverneur général, le Grand Prix de la ville de Montréal et la médaille Parizeau de l’ACFAS lui ont été accordés pour Le lieu de l’homme. Il a reçu par ailleurs le Signet d’or de « Plaisir de lire » et le prix France-Québec pour Genèse de la société québécoise, ainsi que le Grand Prix du livre de Montréal pour Raisons communes. Il a aussi mérité le prix David (1975), le Prix scientifique du Québec et le prix Molson en sciences humaines (1992). Il est décédé en 1997.

Fernand Dumont a été reçu à l’Académie en 1984.

BIBLIOGRAPHIE
  • Fernand Dumont, un témoin de l’homme (entretiens), Montréal, l’Hexagone, 2000.

  • Récit d’une émigration (mémoires), Montréal, Boréal, 1997.

  • Une foi partagée, Saint-Laurent, Bellarmin, 1996.

  • La part de l’ombre : Poèmes 1952-1995 (rétrospective poétique), Montréal, l’Hexagone, 1996.

  • Raisons communes (essai), Montréal, Boréal, 1995.

  • Genèse de la société québécoise (essai), Montréal, Boréal, 1993.

  • L’institution de la théologie (essai), Montréal, Fides, 1987.

  • Le sort de la culture (essai), Montréal, l’Hexagone, 1987.

  • L’anthropologie en l’absence de l’homme (essai), Paris, Presses universitaires de France, 1981.

  • Les idéologies, Paris, Presses universitaires de France, 1974.

  • Chantiers : Essais sur la pratique des sciences de l’homme, Montréal, Hurtubise HMH, 1973.

  • Parler de septembre (poésie), Montréal, l’Hexagone, 1970.

  • Le lieu de l’homme : La culture comme distance et mémoire (essai), Montréal, Hurtubise HMH, 1968.

  • Pour la conversion de la pensée chrétienne (essai), Montréal, Hurtubise HMH, 1964.

  • L’ange du matin (poésie) suivi de Conscience du poème (essai), Montréal, Éditions de Malte, 1952.