Germaine Guèvremont est née à Saint-Jérôme en 1893. Au terme d’études chez les sœurs de Sainte-Croix et chez les sœurs de Sainte-Anne, elle s’est installée à Toronto, où elle a étudié le piano et l’anglais au Loretto Abbey. En 1926, elle est devenue journaliste pour The Gazette et pour le Courrier de Sorel. De 1935 à 1938, elle a travaillé aux Assises criminelles de Montréal, avant de revenir au journalisme. Elle a collaboré à la revue Paysana, destinée aux femmes des régions rurales, ainsi qu’aux périodiques L’Œil, La revue moderne, La Revue populaire et Le Nouveau Journal.

Son roman Le Survenant a été publié en 1945 chez Beauchemin et l’année suivante chez Plon, à Paris. Il lui a mérité les prix Duvernay et David (1945), ainsi que le prix Sully-Olivier de Serres de l’Académie française (1946). La suite de ce roman, Marie-Didace, est parue en 1947. La traduction anglaise de ces deux œuvres a été couronnée par le prix du Gouverneur général en 1950 et a contribué à la célébrité grandissante de la romancière aux États-Unis et en Angleterre. Les romans de Germaine Guèvremont ont été adaptés à la radio au début des années 1950, puis à la télévision de 1954 à 1960. Le Survenant est devenu l’un des personnages les plus populaires au Québec. En 2005, une nouvelle adaptation est présentée, cette fois au cinéma, par le réalisateur Érick Canuel.

En 1960, Germaine Guèvremont a reçu deux doctorats honorifiques (Université Laval, Université d’Ottawa). Elle a été élue, en 1961, membre de la Société royale du Canada. Les deux premiers chapitres de ses mémoires sont parus dans Châtelaine et Le Devoir en 1967. Elle est décédée l’année suivante, avant d’en terminer la rédaction.

Germaine Guèvremont a été reçue à l’Académie en 1946.