Marius Barbeau

MARIUS BARBEAU (1883-1969)

Né à Sainte-Marie-de-Beauce en 1883, Marius Barbeau est le premier grand folkloriste canadien. À la suite d’une licence en droit à l’Université Laval, il a obtenu la bourse Rhodes (1907-1910), qui lui a permis d’étudier les sciences et l’ethnographie au collège Oriel d’Oxford. Il a poursuivi sa formation à la Sorbonne en anthropologie. De 1915 à 1948, il a été ethnographe au Musée national d’Ottawa ainsi que professeur invité à l’Université Laval et à l’Université d’Ottawa. Rédacteur-adjoint de la revue The Journal of American Folk-Lore, il a participé à plusieurs publications, dont Bulletin du parler françaisCanadaLa Revue canadienneLa Revue populaireScientific AmericanLe Canada françaisCulture et La Revue de l’Université d’Ottawa

BIOGRAPHIE COMPLÈTE

En 1937, il est devenu président de la Société canadienne de musique folklorique, ainsi que président du Comité consultatif national pour la protection de la faune au Canada. Membre de la Société royale du Canada, de l’American Folk-Lore Society, de la Canadian Authors Association et de la Washington Academy of Sciences, il a été également impliqué dans la création de la Société historique du Canada.

Spécialiste de l’ethnologie autochtone et des traditions du Canada français, il a produit une quantité considérable d’ouvrages, qui compte tant des études majeures que des recueils de contes pour enfants ou de chansons populaires. Il a mérité le prix David en 1925, en 1929 et en 1945, un doctorat honoris causa de l’Université de Montréal en 1938, la médaille Parizeau de l’ACFAS en 1946 et le National Award, volet musique, de l’Université de l’Alberta en 1965. Il est décédé à Montréal en 1969. En 1985, la plus haute montagne de l’Arctique a été nommée Barbeau Peak en son honneur. La médaille Marius-Barbeau, récompensant les études sur le folklore, a été créée la même année.

On trouve aujourd’hui les archives monumentales du folkloriste – qui contiennent notamment treize mille textes originaux de chansons et trois mille chants amérindiens retranscrits selon sa propre méthode de notation syllabique – à la salle Marius-Barbeau du Centre canadien d’études sur la culture traditionnelle.

BIBLIOGRAPHIE
  • En roulant ma boule : Deuxième partie du répertoire de la chanson folklorique au Canada, Ottawa, ministère du Nord canadien et des Ressources nationales / Musée national du Canada, 1982.
  • Peaux-rouges d’Amérique : Leurs mœurs, leurs coutumes (étude), Montréal, Beauchemin, 1966.

  • Le Rossignol y chante : Première partie du répertoire de la chanson folklorique au Canada, Ottawa, ministère du Nord canadien et des Ressources nationales / Musée national du Canada, 1962.

  • Trésor des anciens jésuites (étude), Ottawa, ministère du Nord canadien et des Ressources nationales / Musée national du Canada, 1957.

  • J’ai vu Québec (récits de voyage), Québec, Librairie Garneau, 1957.

  • Les contes du Grand-Père Sept-Heures (contes populaires), 12 vol., Montréal, Chanteclerc, 1950-1953.

  • L’arbre des rêves (légendes), Montréal, Éditions Lumen, 1947.

  • The Downfall of Temlaham (histoire), Toronto, MacMillan, 1928.

  • Indian Days in the Canadian Rockies (étude), Toronto, MacMillan, 1923.

  • Contes populaires canadiens, New York, American Folk-Lore Society, 1916.