André Brochu
(1996)
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André Brochu est né à Saint-Eustache en 1942. Après ses études classiques au collège Sainte-Marie, il fait ses études de lettres à l’Université de Montréal, puis à l’Université de Paris VIII, où il obtient son doctorat de troisième cycle en lettres modernes en 1971.
Dès 1963, tout en participant à la fondation de la revue Parti pris, André Brochu devient professeur de littérature française et de littérature québécoise à l’Université de Montréal. Il y enseignera jusqu’à sa retraite, en 1997.
Les activités d’enseignement d’André Brochu s’accompagnent de nombreuses publications dans des revues spécialisées (notamment Voix et images) et d’une trentaine d’ouvrages (critique littéraire, poésie, romans et récits), reconnus par de nombreux prix.
Pendant un bon nombre d’années, André Brochu fut chroniqueur de poésie à Voix et images (l982-l990, l998-2004), et il assuma, durant sept ans, la chronique du roman à Lettres québécoises (1997-2004).
Un hommage public lui a été rendu en 1994, et un colloque en son honneur fut tenu en 2002.
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Clairs abîmes (poésie), Le Noroît, 2021.
Cahiers d’Icare (poésie), Triptyque, 2009.
Élégies de lumière (poésie), Laval, Éditions Trois, 2005.
Les jours à vif (poésie), Laval, Trois, 2004.
Rêver la lune : L’imaginaire de Michel Tremblay dans les Chroniques du Plateau Mont-Royal (essai), Montréal, Hurtubise HMH, 2002.
Anne Hébert : Le secret de vie et de mort (essai), Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa, 2000.
Je t’aime, je t’écris (poésie), Montréal, Québec Amérique, 2000.
Matamore premier (roman-farce), Montréal, XYZ, 2000.
Saint-Denys Garneau : Le poète en sursis, Montréal, XYZ, coll. « Les grandes figures », 1999.
Une étude de Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy (essai), Montréal, Boréal, 1998.
L’inconcevable (poésie), Laval, Trois, 1998.
Le maître rêveur (roman), Montréal, XYZ, 1997.
Roman et énumération de Flaubert à Perec (essai), Montréal, Etudes françaises, Université de Montréal, coll. « Paragraphes », 1996.
Adèle intime (roman), Montréal, XYZ, 1996.
Les épervières (roman), Montréal, XYZ, 1996.
L’Institut Rosell, l934-l994, Montréal, XYZ, l995 (Hors commerce).
Tableau du poème (essai), Montréal, XYZ, 1994.
Fièvres blanches (roman), Montréal, XYZ, l994.
Delà (poésie), Montréal, l’Hexagone, 1994.
La vie aux trousses (roman), Montréal, XYZ, 1993.
La grande langue. Éloge de l’anglais (essai-fiction), Montréal, XYZ, 1993.
L’esprit ailleurs (nouvelles), Montréal, XYZ, 1992.
Le singulier pluriel (essais), Montréal, l’Hexagone, 1992.
La croix du Nord (roman), Montréal, XYZ, 1991.
Dans les chances de l’air (poésie), Montréal, l’Hexagone, 1990.
Particulièrement la vie change (poésie), Saint-Lambert, Le Noroît, 1990.
Les matins nus, le vent (poésie), Laval, Trois, 1989.
La visée critique (essai), Montréal, Boréal, 1988.
L’évasion tragique : Essai sur les romans d’André Langevin, Ville LaSalle, Hurtubise HMH, 1985.
La littérature et le reste, en collaboration avec Gilles Marcotte (essai), Montréal, Éditions Quinze, 1980.
Hugo : Amour/Crime/Révolution (essai), Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1974. (Réédité aux Editions Nota Bene en1999.)
L’instance critique (essais), Montréal, Leméac, 1974.
Adéodat I (roman), Montréal, Éditions du Jour, 1973.
Délit contre délit (poésie), Montréal, Presses de l’AGEUM, 1965.
Nouvelles, avec Jacques Brault et André Major, Montréal, Cahiers de l’AGEUM, 1963.
Privilèges de l’ombre (poésie), Montréal, l’Hexagone, 1961.
Etranges domaines (poésie), avec Yves Dubé et J.-A. Contant, la Cascade, 1957.
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Prix du Gouverneur général (2004), pour Les jours à vif .
Grand Prix du Festival international de la poésie (1995), pour Delà.
Prix littéraire du Journal de Montréal (1993), pour La vie aux trousses.
Prix du Gouverneur général (1991), La croix du Nord.
Prix du Gouverneur général (1990), Dans les chances de l'air.
Prix Gabrielle-Roy (1988), pour La visée critique.
« Voilà donc, esquissé à très grands traits, le parcours que l’accumulation des années me permet de voir se dessiner derrière moi. C’est l’histoire d’une fidélité à moi-même et à l’écriture, à une certaine façon de penser aussi qui, plutôt que de jeter l’enfant avec l’eau du bain, se retient jeter assez souvent de l’eau. Mon œuvre, dès lors, n’a pas toujours l’aseptique bienséance requise. Elle garde souvent l’odeur d’intimes défaites. Celle du ressentiment, peut-être. Oui, du ressentiment. J’aime ce mot de plus en plus. »