ÉDITION 2025

La cérémonie de remise des prix, animée par Christian Guay-Poliquin, s’est tenue dans le cadre du Salon dans la ville de Montréal, à l'Atrium de l'édifice Gaston-Miron, le mardi 18 novembre 2025. Les lauréates et lauréats ont reçu une bourse de 2000$ ainsi qu’une œuvre gracieusement offerte par la succession de l'artiste Denis Juneau.

Cette soirée a été rendue possible grâce au soutien financier du gouvernement du Québec.

  • PRIX ALAIN-GRANDBOIS

    Lauréat : Marcel Labine pour le recueil Comme si c’était comme ça, publié aux Éditions Les Herbes rouges.

    Finalistes : Geneviève Blais pour le recueil une histoire dans une histoire dans une, publié aux éditions Poètes de brousse, et Nadine Ltaif pour le recueil Chant des créatures, publié aux Éditions du Noroît.

    Membres du jury : Paul Bélanger (président), Paul Chanel Malenfant et Diane Régimbald.

  • PRIX VICTOR-BARBEAU

    Lauréat : Aristote Kavungu pour l'essai Céline au Congo, publié aux Éditions du Boréal.

    Finalistes : Martin Desrosiers pour l'essai L’art de ne pas toujours avoir raison, publié chez Leméac éditeur, et Marie-Claude Loiselle pour l'essai Rêve animal, publié aux Éditions Varia.

    Membres du jury : Joël Des Rosiers (président), Bernard Andrès et Pierre Hébert.

  • PRIX MARCEL-DUBÉ

    Lauréat : Gabriel Charlebois-Plante pour la pièce Cette colline n’est jamais vraiment silencieuse, publiée chez Leméac éditeur.

    Finalistes : Francis Monty pour la pièce Mon conte de feu, publiée chez Leméac éditeur, et Johanne Parent pour la pièce Ornithorynques, publiée aux Éditions Perce-Neige.

    Membres du jury : Lise Vaillancourt (présidente), Dany Boudreault et Isabelle Leblanc.

  • PRIX RINGUET

    Lauréat : David Turgeon pour le roman Le roman d’Isoline, publié chez Le Quartanier Éditeur.

    Finalistes : Sébastien Dulude pour le roman Amiante, publié aux éditions La Peuplade, et Dominique Fortier pour le roman La part de l’océan, publié aux Éditions Alto,

    Membres du jury : Monique Proulx (présidente), Gérald Gaudet, Sébastien La Rocque et France Théoret.

  • PRIX NICOLE ET ÉMILE MARTEL

    Lauréate : Luba Markovskaia pour la traduction de l'ouvrage de Gillian Sze, Pensée nuit tranquille, publiée aux éditions de L’Hexagone.

    Finalistes : Charles Bender et Jean Marc Dalpé pour la traduction de l'ouvrage de Tomson Highway, Éternel émerveillement : Grandir au pays de la neige et du ciel infini, publiée aux Éditions Prise de parole, Dominique Fortier pour la traduction de l'ouvrage d'Anne Michaels, Étreintes, publiée aux Éditions Alto, Sonya Malaborza pour la traduction de l'ouvrage de Catherine Bush, Le projet Ariel, publiée aux Éditions Prise de parole, et Erín Moure pour la traduction de l'ouvrage d'Oana Avasilichioaei, Huit pistes, publiée aux Éditions du Noroît.

    (* Pour cette première édition, 5 finalistes furent nommé·es)

    Membres du jury : Sherry Simon (présidente), Nicole Brossard et Louis Jolicœur.

Mémoire. Langue. Écriture en marche.

Voilà bien les mots qui constituent l’Académie aujourd’hui.

« L’Académie des lettres du Québec, comme plusieurs de ses écrivains et de ses écrivaines, fait exister un pays beaucoup plus que ce pays ne la fait exister. Est-ce si étonnant dans un pays incertain ? Aux yeux même de l’État, l’Académie est une institution du passé. En cette année de son 80e, il est grand temps de vous donner de ses nouvelles.

L’Académie des lettres du Québec est une association d’auteur·es et d’intellectuel·les qui pensent ensemble l’écriture qui se fait. L’Académie est gardienne de la mémoire. La mémoire dans un pays comme le nôtre est capitale pour bâtir un avenir. Sans passé, nous ne saurions nous inventer. Mais l’Académie est tout autant curieuse et attentive à l’évolution de la langue et partie prenante d’une écriture en marche.

Chaque année, les membres de l’Académie sont invité·es à lire l’ensemble de la publication dans toutes les disciplines, disciplines qui d’ailleurs, tendent en ce moment à se diversifier. Qu’on pense au texte Le virus et la proie de Pierre Lefebvre, qui a gagné un prix de l’essai il y a deux ans, mais a été nominé par l’Académie au Prix Marcel-Dubé.

Chaque année, au moment de remettre ses prix, les éloges des académiciens et des académiciennes, sont une formidable plongée dans les nouveaux textes, qui s’accompagne d’une réflexion sur l’évolution de notre littérature. Chaque année les juré·es échangent sur ce qui rend notre littérature vivante, nécessaire, pertinente dans son renouvellement.

L’Académie regroupe une cinquantaine d’écrivains, d’écrivaines et d’intellectuel·les très actifs et actives dans la publication, l’écriture et la prise de parole sur la place publique, et ce, de façon constante et sous toutes ses formes : lancements, salons, entretiens, Parlement des écrivaines francophones. Pour exemple, le 26 septembre dernier, dans le cadre du Festival international de la littérature avait lieu, dans le petit musée Guido Molinari rempli à craquer, un cabaret littéraire rassemblant douze académicien·nes et lauréat·es sur scène pour lire une soixantedixaine d’extraits de textes québécois. Le 10 novembre dernier, les éditions Somme toute et l’Académie lançaient ensemble Le Devoir de littérature rassemblant des textes parus dans le Devoir de 2022 à 2025, où des écrivains et des écrivaines d’aujourd’hui dialoguent avec des écrivains et des écrivaines d’hier sur les enjeux actuels de notre monde. 

Mémoire. Langue. Écriture en marche. Voilà bien les mots qui constituent l’Académie aujourd’hui.

Dans un moment de l’histoire particulièrement sombre où on cherche à contrôler la langue pour modeler la pensée et détourner les mots de leur sens, un regroupement tel l’Académie des lettres du Québec, en défendant une langue, défend par le fait même une liberté de SE penser.

Au nom du conseil d’administration, je veux adresser mes chaleureuses félicitations à tous les finalistes. À vous tous et à vous toutes, bienvenue à cette 80e célébration des Prix de l’Académie des lettres du Québec. »

Lise Vaillancourt, discours d’ouverture, cérémonie de remise des prix littéraires 2025