André Vanasse
(2013)
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Né le 6 mars 1942, André Vanasse œuvre dans le domaine de la littérature québécoise depuis près de 50 ans. Docteur ès lettres de l’Université de Paris-Vincennes, il a enseigné la création littéraire et la littérature à l’Université du Québec à Montréal de 1969 à 1997.
Il a occupé le poste de directeur littéraire, puis de conseiller littéraire chez XYZ de 1990 à 2009. En outre, il a été, depuis trente ans, associé à la revue Lettres québécoises: en tant que directeur adjoint de 1978 à 1990, puis directeur en titre depuis lors.
Il avait auparavant fondé et dirigé la collection « Littérature » aux éditions Hurtubise HMH (1971-1986) pour ensuite occuper le poste de directeur littéraire chez Québec/Amérique (1986-1990). À titre de directeur littéraire de ces importantes maisons, il a accompagné des centaines d’écrivains dont les œuvres ont remporté de très nombreux prix. Il a aussi dirigé la revue savante Voix et Images/ Littérature québécoise, de 1981 à 1985. Membre fondateur de l’Association des littératures canadiennes et québécoise (ALCQ) de même que de la Société des périodiques culturels québécois (SODEP), il a de surcroît été de l’équipe de fondation de la Commission de droit public (CDPP).
André Vanasse a reçu le Certificat de mérite annuel 1993 de l’Association des études canadiennes /The Association for Canadian Studies, de même que la Médaille de l’Académie des lettres du Québec, en 2005, pour sa contribution exceptionnelle aux études québécoises, particulièrement dans le domaine de l’édition. En 2007, il a aussi remporté le Community Award pour la place qu’il a donnée à la littérature canadienne et anglo-québécoise dans la revue Lettres québécoises et pour avoir créé XYZ Publishing en 1996. Il a été enfin finaliste au Grand Prix littéraire de la ville de Montréal et au Prix du Journal de Montréal (géré par l’UNÉQ) pour La Saga des Lagacé; et à nouveau finaliste au Prix du Gouverneur général du Canada pour Des millions pour une chanson. Il a reçu le Prix d’excellence accordé par l’Association des consommateurs du Québec pour Contes d’amour et d’enchantement du Québec, dans le magasine Livres 90. L’écrivain a jusqu’à maintenant publié neuf romans et récits, de nombreuses études et essais, des anthologies, une centaine d’articles et comptes rendus dans différents journaux et revues. Il fera paraître l’automne prochain un nouveau roman, La Flûte de Rafi, chez XYZ Éditeur.
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La flûte de Rafi (roman historique), Montréal, les Éditions XYZ, 2013.
Rêves de gloire (roman jeunesse), Montréal, la Courte échelle, 1995. Et Genova (Italie), CIDEB Editrice, 1996. (Édition italienne pour l’apprentissage du français).
Amours, malices et… orthographe (jeunesse), avec C. St-Onge, Montréal, XYZ, 1991.
Des millions pour une chanson (roman jeunesse), Montréal, Québec/Amérique, 1988. Traduit en catalan et en espagnol. Version en anglais parue en 2013 sous le titre Millions for a Song, chez Red Deer Press.
Gabrielle Roy. Écrire, une vocation, Montréal, XYZ éditeur, 2004. Traduit en anglais par Darcy Dunton sous le titre Gabrielle Roy A Passion for Writing, Montréal, XYZ Publishing, 2007.
Émile Nelligan. Le spasme de vivre, Montréal, XYZ éditeur, 1996.
Avenue De Lorimier (roman), Montréal, XYZ éditeur, coll. Romanichels, 1992.
La Vie à Rebours (roman), Montréal, Québec/Amérique, Coll. Littérature d’Amérique, 1987.
La Saga des Lagacé (roman), Montréal, Libre expression, 1980, 166 p. Poche Québec, 1986.
» Études
« Partout et nulle part à la fois: psychanalyse et littérature », p. 197-210, in 100 Years of critical solitudes /Canadian and Québécois Criticism from 1880s to the 1980s, édité par Caroline Bayard, Toronto, ECW PRESS, 1992.
« L’éditeur mythographe », p. 305-315, in Critique et littérature québécoise, sous la direction de Annette Hayward et Agnès Whitfield, Montréal, Tryptique, 1992.
« Le poids de l’Autre : littérature régionale et mondialisation de la littérature », p. 167-181, in Autonomie et Mondialisation…Gaëtan Tremblay et Manuel Parès i Maicas éd., Québec, Les Presses de l’Université du Québec, 1990.
« Triste solitude », p. 53-59, in La Solitude, Montréal, l’Hexagone, 1989.
Des chiffres et des rêves: politiques d’édition au Québec», p. 149-161, in Deux nations deux modèles culturels Québec Catalogne, sous la direction de Gaëtan Tremblay et Manuel Parès i Maicas, Montréal, UQAM, 1987. Traduit en catalan en 1988.
« Les écrivains de la relève », p. 12-17, in Des nouvelles du Québec, présentation, choix, notes, glossaire, Montréal, Valmont éditeur, 1986.
« La fête, la haine, la mort », p. 103-121, in Gilbert La Rocque l’écriture et le rêve, avec Donald Smith et al. Montréal, Québec/Amérique, 1985.
Bibliographie des études québécoises sur l’imprimé, co-auteur avec Manon Brunet, Yolande Buono, Yvan Lamonde, Montréal, Biblothèque nationale, 1991.
Contes d’amour et d’enchantement du Québec, choix des contes, présentation et textes de liaison, Montréal, Mondia, 1989. (Livre accompagné de trois cassettes).
Vamp de Christian Mistral, introduction, Montréal, XYZ, coll. TYPO, 1995.
La Forêt de Georges Bugnet, préface et notes, XYZ, coll. TYPO, 1993.
La Terre paternelle de Patrice Lacombe, Introduction et notes, HMH/les Cahiers du Québec, 1972,p. 11-35. Bibliothèque québécoise, Montréal, 1993.
Contes d’amour et d’enchantement du Québec, choix des contes, présentation et textes de liaison, Montréal, Mondia, 1989. (Livre accompagné de trois cassettes).
Le Père, la Méduse et les Fils castrés, psychocritiques d’œuvres québécoises contemporaines, Montréal, XYZ, 1990.
La littérature québécoise à l’étranger Guide aux usagers, Montréal, XYZ, 1989.
« La génération actuelle ignore les pas de géant que nous avons accomplis depuis le début des années soixante en ce qui concerne notre patrimoine littéraire. Quand j’ai rédigé mon mémoire de maîtrise, la littérature québécoise occupait une seule étagère dans la bibliothèque de l’Université de Montréal. Les essais, on les comptait sur les doigts de la main: Samuel Baillargeon, Mgr Camille Roy, Séraphin Marion et quelques autres, dont Charles ab der Alden, Français d’origine, qui cessa toute activité après avoir été rabroué par Jules Fournier quand ce dernier lui signifia sèchement que le mot «littérature canadienne-française» n’existait pas dans le dictionnaire! La réponse de M. ab der Alden fut celle d’un chercheur blessé et humilié, mais il ne désarma pas pour autant en terminant sa lettre, publiée dans la Revue canadienne en 1906, par une profession de foi : “ La littérature canadienne existe. Elle est encore frêle, elle a beaucoup à faire, elle n’a pas donné sa mesure, elle nous doit infiniment plus que ce qu’elle nous a donné jusqu’ici. Mais l’enfant est né, l’enfant est viable, et s’il meurt, c’est que vous l’aurez tué, vous les parents.” »