France Théoret

© Valérie Nyes

France Théoret

(2017)

  • France Théoret, poète, romancière et essayiste, est née à Montréal en 1942. Elle y a fait des études primaires, secondaires et un brevet de pédagogie à l’École normale Cardinal-Léger (1957-1959). Après une année d’enseignement au niveau primaire (1960-1961), elle a obtenu un baccalauréat ès Arts du Collège Marie-Anne Annexe (1965) et une licence ès lettres de l’Université de Montréal (1968). Elle a étudié à l’École pratique des hautes études à Paris de 1972 à 1974. Elle a obtenu une maîtrise ès Arts de l’Université de Montréal en 1977 et un doctorat en études françaises de l’Université de Sherbrooke en 1982. Elle a enseigné au niveau collégial, de 1968 à 1987. Depuis elle se consacre entièrement à l’écriture.

    Membre de la direction de la revue La Barre du jour de 1967 à 1969, France Théoret a écrit l’un des monologues de la pièce collective La Nef des sorcières, créée au Théâtre du Nouveau Monde en 1976, cofondé le journal féministe Les Têtes de pioche la même année et, en 1979, le magazine culturel Spirale, qu’elle a dirigé de 1981 à 1984. Avec la compositrice Micheline Coulombe-Saint-Marcoux, en 1984, elle a créé Transit, théâtre musical présenté dans le cadre des Journées mondiales de la musique.

    La majorité de ses livres sont traduits en anglais. Ses poèmes sont  traduits en anglais, également, en italien, en espagnol et publiés dans plusieurs anthologies. Elle a donné de nombreuses conférences au Québec, au Canada, aux Etats-Unis, en Europe, et en Nouvelle-Zélande. Outre les conférences nationales et internationales, des lectures publiques de poésie, des  entrevues à la radio et dans les librairies ont accompagné ses années d’écriture.

    Elle a été écrivaine en résidence à l’université du Québec à Montréal en 1995-1996.

    De 1996 à 1999, elle a participé au conseil d’administration de l’Union des écrivaines et écrivains québécois, ce qu’elle avait déjà fait de 1987 à 1990. Elle a oeuvré au Comité langue et souveraineté de l’Uneq pendant trois ans. Elle a fait partie du comité Solidarité Québec-Bosnie de 1993 à 1996, et codirigé l’ouvrage collectif La Bosnie nous regarde. Elle a donné de nombreux ateliers d’écriture de 1985 à 1999. Les rencontres littéraires libres se sont tenues dans les locaux des éditions de l’Hexagone et de la Société littéraire de Laval. En 2006, elle est nommée Ambassadrice de la Faculté des Lettres et sciences humaines de l’université de Sherbrooke.

  • » Récits et romans

    • Zoé Rose, Montréal, VLB, 2024.

    • Patriarcat, Montréal, 2021

    • Les Querelleurs, Chicoutimi, La Peuplade, 2018.

    • Le Théâtre de Dieu, Leméac, 2018.

    • Va et nous venge, Montréal, Leméac, 2015.

    • La zone grise, Montréal, Pleine Lune, 2013.

    • Hôtel des quatre chemins, Montréal, Pleine Lune, 2011.

    • La femme du stalinien, Montréal, Pleine Lune, 2010.

    • Une belle éducation, Montréal, Boréal, 2006.

    • Les apparatchiks vont à la mer Noire, Montréal, Boréal, 2004.

    • Huis clos entre jeunes filles, Montréal, Les Herbes rouges, 2000.

    • Laurence, Montréal, Les Herbes rouges, 1996.

    • L’homme qui peignait Staline, Montréal, Les Herbes rouges, 1989.

    • Nous parlerons comme on écrit, Montréal, Les Herbes rouges, 1982 ; édition de poche, 2018.

    • Une voix pour Odile, Montréal, Les Herbes rouges, 1978.

    » Essais

    • Aux artistes la grande colère, Éditions Belopolie, 2022.

    • La forêt des signes, Montréal, 2021.

    • Louky Bersianik, L’écriture, c’est les cris, entretiens avec France Théoret, Montréal, Éditions du Remue-ménage, 2014.

    • Écrits au noir, Montréal, Éditions du Remue-ménage, 2009.

    • Manifeste d’écrivaines pour le 21e siècle, Laval, Trois, 1999.

    • Anthologie des grands poèmes de la poésie québécoise, en collaboration avec Joseph Bonenfant et Alain Horic, Montréal, l’Hexagone, 1999.

    • Journal pour mémoire (journal littéraire), Montréal, l’Hexagone, 1993.

    • Entre raison et déraison, Montréal, Les Herbes rouges, 1987.

    » Poésie

    • Cruauté du jeu, Trois-Rivières, Les Écrits des forges, 2017.

    • L’été sans erreur, Montréal, l’Hexagone, 2014.

    • La nuit de la muette, Trois-Rivières, Les Écrits des Forges, 2010.

    • Une mouche au fond de l’œil, Montréal, Les Herbes rouges, 1998.

    • La Fiction de l’ange, Laval, Trois, 1992.

    • Étrangeté, l’étreinte, Montréal, l’Hexagone, 1992.

    • Intérieurs, Montréal, Les Herbes rouges, n°125, 1984.

    • Nécessairement putain, Montréal, Les Herbes rouges, n°82, 1980.

    • Vertiges, Montréal, Les Herbes rouges, n°71, 1979.

    • Bloody Mary, Montréal, Les Herbes rouges, n°45, 1977 ; Montréal, l’Hexagone, coll.  « Typo », 1991 ; Typo, 2011.

    » Théâtre

    • Transit, Montréal, Les Herbes rouges, n°129, 1984.

    • « L’Échantillon» dans La Nef des sorcières, Montréal, Les Quinze éditeur; Montréal, Typo, 1992; Typo, 2014.

    • Prix Hélène-Pedneault de la SSJB, pour sa contribution sociale à l’avancement des femmes (2018).

    • Grand prix Québecor du Festival international de la poésie de Trois-Rivières (2018).

    • Prix du Québec Athanase-David pour l’ensemble de son œuvre (2012).

    • Concours de nouvelles de Radio-Canada (1986).

« Ce que je comprends, ce que j’entends du geste d’écrire : la langue telle que je la manie lorsque j’écris peut se retourner contre moi. Je ne suis pas la maîtresse de la langue, qui peut me mener où elle veut, qui ne prend pas obligatoirement la direction que lui indique ma volonté.
Ce n’est pas une question de fraude, de trahison ou de traîtrise ou d’imposture. La langue obscurcit ce qui est dit alors que l’écrivaine appelle la clarté du texte. Un constant débat se fait entre dire et ne pas dire. S’emparer de la complexité et avoir en tête la limpidité du texte.
Cette difficulté est la matière du débat. Je la prends et la réclame aussi, pour avoir le sentiment d’être une écrivaine qui œuvre dans la langue. »
— Extrait du discours de réception (2017)