Madeleine Gagnon

© Josée Lambert

Madeleine Gagnon

(1987)

  • Madeleine Gagnon est née à Amqui (Québec). Poète, essayiste et romancière, cette grande voix de la littérature québécoise a publié une quarantaine d’ouvrages depuis 1969. 

    Elle a obtenu un baccalauréat ès arts de l’Université de Moncton (1959), une maîtrise en philosophie de l’Université de Montréal (1961) et un doctorat en littérature de l’Université d’Aix-en-Provence (1968). Professeure titulaire au Département d’études littéraires de l’Université du Québec à Montréal de 1969 à 1982, elle a été par la suite professeure invitée à l’Université de Sherbrooke (1984) ainsi qu’au Département de littérature comparée de l’Université de Montréal (1986-1988) et au Département des lettres de l’Université du Québec à Rimouski (1990-1995) où elle était également écrivaine en résidence (2004-2005). Elle a donné des conférences et des lectures en Europe, aux Etats-Unis, en Norvège, au Liban, ainsi que dans plusieurs provinces du Canada et au Québec.

    Le 26 mai 2011, un hommage lui fut rendu à la Grande Bibliothèque du Québec, sous le titre Dans la lumière des mots. Le spectacle fut présenté par le Festival de la poésie de Montréal en collaboration avec la BAnQ et les éditions de l’Hexagone, dans une conception et une mise en scène de Marcel Pomerlo, avec les lectures de Françoise Faucher, Markita Boies, Catherine Drajczman, ainsi que Jean Marchand pour le piano et les textes; Les images sur écran sont signées Madeleine Gagnon. Martin Boisjoly , à la régie, fut responsable des lumières et du traitement des images. Le spectacle constitue un film autobiographique de Madeleine Gagnon, à partir de ses propres textes de prose et de poésie choisis par Marcel Pomerlo. La saisie en a été faite par Gaëtan Dostie, de la Médiathèque G.D.

    • Depuis toujours, autobiographie, Éditions du Boréal, 2013.

    • OLT, livre d’artiste, avec des gravures de Gérard Truilhé, imprimeur et éditeur, Trames, Barriac (France), 2009.

    • Sans titre, livre d’artiste, avec des œuvres d’Irene Whittome, conception, impression et boîtier de Jacques Fournier, éditions Roselin, 2008.

    • À l’ombre des mots, Montréal, l’Hexagone, coll. « Rétrospectives », 2007.

    • Le chant de la terre. Poèmes choisis 1978-2002, choix et préface de Paul Chanel Malenfant, Montréal, Typo, 2002.

    • Rêve de pierre, Montréal, VLB éditeur, 1999.

    • Juste un instant, préface de Jacques Brault, avec huit planches en taille-douce de Janine Leroux-Guillaume, composition et impression de Pierre Guillaume, boîtier de Pierre Ouvrard, Montréal, Les Imagiers, 1998.

    • Là où les eaux s’amusent…, avec des dessins de Colette Rousseau, Rimouski, Éditeq, 1994.

    • La terre est remplie de langage, Montréal, VLB éditeur, 1993.

    • L’instance orpheline, petite lecture de Mille plateaux de Gilles Deleuze et Félix Guattari, avec des encres de Chine de l’auteure, Laval, Trois, 1991.

    • Chant pour un Québec lointain, Montréal et Clapiers (France), VLB éditeur et La Table rase, 1990.

    • Femmeros, avec des dessins de Lucie Laporte, Saint-Lambert, Le Noroît, coll. «Écritures/Ratures», 1988.

    • L’infante immémoriale, Trois-Rivières et Cesson (France), Écrits des Forges et La Table rase, 1986.

    • Les fleurs du catalpa, Montréal, VLB éditeur, 1986.

    • Au pays des gouttes, avec des illustrations de Mireille Lanctôt, Montréal, Paulines, 1986.

    » Prose

    • Donner ma langue au chant, essais, Éditions du Noroît/Chemin de traverse, 2011.

    • Je m’appelle Bosnia, roman, Montréal, VLB éditeur, 2005.

    • Amqui, lieu de rencontre, récit, avec des photos de Michel Dompierre, Amqui, Éditions de la ville d’Amqui, 2002.

    • Les femmes et la guerre, essai, préface de Benoîte Groult, introduction de Monique Durand, Montréal, VLB éditeur, 2000 ; publié en France sous le titre Anna, Jeanne, Samia…, Paris, Fayard, 2001.

    • Mémoires d’enfance, récit, Notre-Dame-des-Neiges, Éditions Trois-Pistoles, coll. « Écrire », 2001.

    • Le deuil du soleil, récits, Montréal, VLB éditeur, 1998.

    • Jonas dans la vallée dans Pièce de résistance en quatre services, en collaboration avec Victor-Lévy Beaulieu, Denis Leblond et Sylvain Rivière, Notre-Dame-des-Neiges, Éditions Trois-Pistoles, 1997.

    • Le vent majeur, roman, Montréal, VLB éditeur, 1995 ; réédition, Montréal, Typo, 2008.

    • Les cathédrales sauvages, récits, Montréal, VLB éditeur, 1994.

    • Le sourire de la dame dans l’image, nouvelles, en collaboration avec Esther Rochon, LaSalle, HMH, coll. «Plus », 1991.

    • La poésie québécoise actuelle, essai, avant-propos de Wladimir Krysinski, Longueuil, Le Préambule, coll. « L’univers des discours », 1990.

    • Les mots ont le temps de venir, lettres avec des dessins de l’auteure, en collaboration avec Annie Cohen, Trois-Rivières et Cesson (France), Écrits des Forges et La Table rase, 1989.

    • Toute écriture est amour. Autobiographie 2, textes critiques, Montréal, VLB éditeur, 1989.

    • Un monde grouillant, contes, Montréal, Paulines, 1989.

    • Les samedis fantastiques, contes, Montréal, Paulines, 1986.

    • La lettre infinie, récits, Montréal, VLB éditeur, 1984.

    • Lueur, roman, Montréal, VLB éditeur, 1979.

    • La venue à l’écriture, récits, en collaboration avec Hélène Cixous et Annie Leclerc, Paris, Union générale d’éditions (U.G.E.), coll. « 10/18 », 1977.

    • Retailles, complaintes politiques, en collaboration avec Denise Boucher, Montréal, l’Étincelle, 1977 ; nouvelle édition revue et corrigée, Montréal, l’Hexagone, coll. « Typo », 1988.

    • Portraits du voyage, récits, en collaboration avec Jean-Marc Piotte et Patrick Straram, Montréal, L’Aurore, 1975.

    • Les morts-vivants, nouvelles, LaSalle, HMH, collection « L’arbre », 1969.

    • Prix de poésie Ronald-Gasparic (Roumanie, 2008).

    • Prix Athanase-David (2002).

    • Prix Marcel-Couture du Salon du livre de Montréal (2001) pour Les Femmes et la guerre, publié chez VLB éditeur.

    • Prix de poésie du Gouverneur général du Canada (1991), pour Chant pour un Québec lointain, publié chez VLB éditeur.

    • Prix Artquimédia (1991).

    • Prix Arthur-Buies (1990).

    • Prix du Journal de Montréal/UNEQ (1986), pour Les Fleurs du Catalpa, publié chez VLB éditeur.

« Quant à l’ignorance qui fut mienne, de mon village Amqui, nom amérindien qui signifie « là où les eaux s’amusent », de ce lieu extraordinaire d’où je viens où parfois l’illisible devient aussi intelligent que le lisible (parmi ceux que j’aimais, il y en a qui ne savaient ni lire ni écrire, mais plusieurs possédaient une riche culture que jamais je ne renierai et pour eux tous, illettrés et lettrés qui m’ont enseigné l’amour de la connaissance, je témoignerai ici), de ce lieu où, à quatorze je suis passée directement de la cour à bois et de mes rivières et du champ de vaches à l’Énéide de Virgile (dans le texte latin), à Hamlet ou Othello de Shakespeare […] de cette vallée où, depuis des temps immémoriaux, tout voyage en littérature est une odyssée d’exil ; de ce lieu, l’on sait aussi, et c’est là que la belle humilité est nécessaire, l’on sait d’une savoir profond et je dirais sans tracasseries, cette pensée que je résumerais par la phrase de Louis Courier, écrivain tourangeau du 18e siècle : « la noblesse n’est pas de rigueur pour entrer à l’Académie ; l’ignorance, bien prouvée, suffit ». »
— Extrait du discours de réception (1987)